Communiqué du 15 juin 2022
LE « TRIPATOUILLAGE EN GRAND » DES NOTES DU BACCALAURÉAT
LA COLÈRE MONTE DE PARTOUT
Elle est légitime. C’est à l’insu des professeurs correcteurs des épreuves de spécialité que les notes attribuées ont été modifiées de surcroit en dehors des commissions d’harmonisation. De qui se moque-t-on ? Des professeurs qui ont dû corriger les épreuves dans les pires conditions et parfois même au dépend de leur santé ! C’est le mépris affiché vis-à-vis des professeurs, comme envers les élèves. C’est le mépris de la liberté pédagogique, de l’instruction, du droit des lycéens à avoir une vraie note. L’expertise de l’enseignant serait donc nulle et non avenue !
SANTORIN AU SERVICE DE LA BIDOUILLE ET DU CONTRÔLE SYSTÉMATIQUE DES PROFESSEURS
Il est vrai que la dématérialisation systématique des copies contre laquelle le SNFOLC s’est prononcé est la pierre angulaire pour J-M Blanquer dans son offensive de destruction du baccalauréat. Tout est sous contrôle. Non pas le contrôle du professeur, maître de sa discipline et des notes dispensées mais le contrôle orwellien du ministère sur ce que fait un professeur, sa productivité, ses notes, son rythme de correction. Le ministère a refusé l’an dernier lors des épreuves du baccalauréat de philosophie le choix entre les copies papier ( car elles se perdaient -sic), et leur dématérialisation. On comprend pourquoi ! Mais, à juste titre, les professeurs sont passés outre !
LE REFUS DES PROFESSEURS DE PHILOSOPHIE D’ÊTRE SOUS LE JOUG DE SANTORIN
Tous ont vécu ce nouveau baccalauréat Blanquer depuis deux ans. Le refus est unanime. D’ores et déjà, des professeurs refusent d’ouvrir Santorin, comme dans le Vaucluse. D’autres organisent, comme à Grenoble, des assemblées générales de professeurs de philosophie au soir de l’épreuve. Le SNFOLC soutient totalement les personnels et appelle à généraliser toutes les initiatives contre le baccalauréat Blanquer-Ndiaye.
OUI, IL S’AGIT BIEN DU BACCALAURÉAT BLANQUER-NDIAYE
FO a été reçu par le nouveau ministre le 24 mai. A sa demande d’abrogation de la réforme du lycée et du baccalauréat, P.Ndiaye a ni plus ni moins répondu qu’ « on ne revient pas au bon vieux bac qui serait repeint de couleurs chatoyantes et qui n’offrait pas de garanties particulières », « on ne rétropédale pas sur les acquis importants des réformes »… Pour le SNFOLC, le baccalauréat n’est pas un monument du passé, l’épreuve de philosophie, le marronnier de l’année. Il a fait ses preuves pour des générations de lycéens. Il est le premier grade universitaire. Le contrôle continu, la dislocation des épreuves disciplinaires ont érigé Parcoursup en censeur des études secondaires. La machine du tri social fonctionne à plein. Pour le SNFOLC, il n’y a pas besoin d’un énième grand débat comme le propose le nouveau ministre pour connaître l’état de l’Ecole. Il suffit d’écouter et de satisfaire les revendications.
Le SNFOLC invite les professeurs à se réunir en AG pour exiger :
– L’abrogation de la réforme du lycée, du baccalauréat Blanquer-Ndiaye et de Parcoursup
– L’arrêt du bidouillage des notes et du flicage des professeurs
– Le retour aux corrections papier
– Le retour au rôle plein et entier des commissions d’harmonisation.