Edito avril 2024

Contre le «choc des savoirs», les
groupes de niveau, et la casse de l’Ecole
publique, multiplier les AG partout
pour généraliser le rapport de force qui
contraindra le gouvernement à céder !

 

Depuis janvier 2024, dans tout le pays, les personnels se mobilisent, avec les parents, en saisissant tous les moyens à leur disposition pour obtenir le retrait du « choc des savoirs », et la satisfaction de leurs revendications (postes, salaires…). Dans cette situation, les personnels et parents de Seine-Saint-Denis se sont engagés dès le 26 février dans une puissante mobilisation, par la grève et sa reconduction décidées en assemblées générales, et par des manifestations de plusieurs milliers de personnes en direction du ministère, de Matignon…
C’est dans ce contexte que le 29 mars, 200 délégués de 50 départements se sont réunis au siège de la confédération FO, afin d’échanger, de discuter ensemble des moyens pour bloquer le gouvernement ultra-minoritaire de Macron-Attal, qui persiste dans le passage en force, en s’appuyant sur ce qui se passe dans le 93.
Toutes les interventions ont exprimé la recherche intense qui traverse les établissements : comment regrouper, coordonner les mobilisations qui s’organisent dans les départements, pour aider à élargir, à généraliser le rapport de force qui contraindra le gouvernement à céder ?
À cette question, la conférence n’a pas apporté de réponse toute faite, mais tous les délégués sont repartis avec la conviction que la généralisation du rapport de force, de la grève jusqu’à satisfaction des revendications, passera notamment par le développement et le renforcement des liens entre les personnels, les parents, les lycéens, et par la communication, l’échange, la diffusion partout des informations sur les mobilisations en cours, sur les méthodes et les moyens mis en œuvre pour les organiser.
Partant du succès de cette conférence, et « constatant que, dans la continuité de la mobilisation du 93, plusieurs assemblées générales discutent de ne pas reprendre le travail au retour des vacances (de printemps), pour gagner sur la revendication de retrait de la réforme Attal-Belloubet du choc des savoirs », la Commission Exécutive Nationale du SNFOLC réunie les 4 et 5 avril a décidé de mettre en discussion « la généralisation au plan national, dans toutes les académies, du blocage des collèges et lycées par la grève jusqu’à satisfaction ».

François Pozzo Di Borgo

secrétaire générale

du SNFOLC