Communiqué du 11 novembre 2022
LE SNFOLC SERA PRÉSENT AU MINISTÈRE LE 19 NOVEMBRE EN DÉFENSE DES LYCÉES PROFESSIONNELS, DES PLP, DE L’INSTRUCTION, DES DIPLÔMES
DÉFENSE DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL
On voudrait livrer la jeunesse au patronat qu’on ne s’y prendrait pas autrement. La réforme voulue par Macron-Grandjean, c’est l’éclatement et la privatisation du service public des lycées professionnels, au profit de la généralisation de l’apprentissage patronal. Avec une augmentation de 50 % des périodes de formation en entreprise, soit – cumulées – presque une année scolaire en baccalauréat professionnel. On voudrait supprimer les PLP qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Un an en moins de formation, c’est mathématique, c’est moins de PLP à la fois dans les spécialités professionnelles et dans l’enseignement général ! Et comme rien n’est innocent dans le monde d’E. Macron : le ministère a imposé la possibilité aux PLP d’aller enseigner en collèges et en lycées. Cela tombe bien puisque rappelons-le, il manquait 4000 postes à la rentrée dont de nombreux PLP aussi. P. Ndiaye a gardé la masterisation des concours, résultat : il est contraint jeudi 10 novembre 2022 d’allonger la période d’inscription de quinze jours faute de candidats !
DÉFENSE DES PROFESSEURS
Les professeurs, qu’il soient PLP, certifiés, agrégés, P.EPS, Chaires sup, n’ont pas à être sacrifiés à l’aune d’une nouvelle réforme qui vise comme pour la réforme du baccalauréat et de Parcoursup à remettre en cause le caractère national de l’instruction, des diplômes inscrits dans les conventions collectives. C’est un véritable plan social que la réforme Macron-Grandjean entend mettre en place, un plan contre les salariés qui sont aussi des parents, les personnels des LP, et la jeunesse.
DÉFENSE DES LP
Il n’y a pas de hasard dans la décision de V. Pécresse (Présidente de la Région Île-de-France) de fermer cette année rien que sur Paris, 6 LP et en 2024, deux de plus !Ce sont des spécialités qui disparaissent, des LP à taille humaine rayés de la carte, des élèves et des PLP qui ne savent pas de quoi demain sera fait. V. Pécresse et la région jouent avec leur avenir. Pour FO, ce n’est pas admissible. Les personnels avec une large intersyndicale dont la FNEC FP-FO se sont encore mobilisés le 8 novembre (plus de 400 collègues devant le CIEN). Pour FO, il est impossible que ces fermetures soient validées par le ministre. V. Pécresse gère les bâtiments et c’est tout. Ce n’est pas à elle de gérer les effectifs. Le ministre et C. Grandjean doivent se prononcer : fermer 7 établissements à Paris, normal ? Fort de la mobilisation majoritaire du 18 octobre partout contre cette réforme, dont les conséquences frappent les LP mais aussi les collèges et les lycées, le SNFOLC répond présent à la manifestation nationale initiée par le SNETAA-FO, les syndicats de la FNEC FP-FO. FO n’entend pas que la formation professionnelle soit éradiquée au profit de la rentabilité. Le secrétaire général de la Confédération FO s’engage aux côtés des Unions Départementales FO qui mobilisent salariés du privé et du public et la jeunesse.
LA MOBILISATION EST À L’ORDRE DU JOUR
La grève et les manifestations historiques du 18 octobre ont montré la détermination des professeurs de lycée professionnel, avec des délégations importantes de tous les syndicats de la FNEC FP-FO, à bloquer la réforme Macron-Grandjean de la voie professionnelle (62% de grévistes, des « LP morts »).
Un seul mot d’ordre pour le 19 novembre à Paris : abandon de la réforme Macron-Grandjean !