Communiqué du 7 avril 2022

Déclaration

AUJOURD’HUI ET DEMAIN : NI TRÊVE, NI UNION NATIONALE. DÉFENSE DES REVENDICATIONS !
Le SNFOLC avec sa fédération et sa confédération renouvelle son soutien total et sa solidarité à l’égard de la population ukrainienne, aux travailleurs et aux syndicats ukrainiens. Elle apporte tout autant son soutien à la population et aux militants russes qui subissent la répression, rejettent la guerre et appellent à la paix partout dans le monde. Dans ces circonstances, le SNFOLC rappelle son attachement aux principes d’indépendance syndicale, de laïcité et de conquêtes sociales contenus dans la Charte d’Amiens. De même, respectueux des opinions politiques, philosophiques et religieuses de ses adhérents, ni le SNFOLC, ni la FNEC FP-FO, ni la cgt-FO ne donneront de consigne de vote pour les élections présidentielles et législatives. e SNFOLC affirme à nouveau son refus de vivre sous un état d’urgence permanent et appelle au rétablissement de toutes les libertés individuelles et collectives, dont les libertés syndicales, le droit de grève et de manifestation, droits fondamentaux qui permettent de défendre tous les droits. Le SNFOLC ne s’engagera dans aucune politique d’accompagnement, de co-législation, ou même d’union nationale sous aucun prétexte, pas même la guerre. Ces principes garantissent l’indépendance et la liberté d’action du syndicat dont les adhérents et les personnels ont besoin pour construire le rapport de force nécessaire à la défense individuelle et collective des revendications.

Le SNFOLC est avec les personnels qui se mobilisent dans leurs établissements pour leurs revendications (postes, tatuts, conditions de travail…). Il faut des milliards pour les services publics et les salaires, pas pour la guerre ! Fort de ses principes, de son implantation, le SNFOLC appelle les personnels des lycées et collèges à rejoindre le syndicalisme libre, indépendant et confédéré, à se porter candidats sur les listes FO aux élections professionnelles de décembre 2022 pour élire des représentants des personnels qui défendront leurs droits. Ensemble nous sommes plus forts. Indépendants, nous sommes libres de nos actions. Organisés nous pouvons gagner !

AUGMENTATION DES SALAIRES ET DÉFENSE DES RETRAITES SONT INDISSOCIABLES
Tout comme nous l’avons fait dès le 5 décembre 2019, en organisant la grève dans nos établissements, aujourd’hui et demain, nous n’accepterons pas de voir nos droits à pension et nos acquis sacrifiés sur l’autel des milliards donnés au CAC 40. FO a mené un combat acharné contre la réforme Macron des retraites, contre la suppression pour les fonctionnaires du Code des pensions. FO est prête à engager la même bataille. De même, le SNFOLC ne cautionne pas le plan de « résilience » gouvernemental qui entérinerait une baisse « raisonnable » des salaires et du pouvoir d’achat. O ne s’inscrit pas dans la promesse électoraliste de la ministre de la Fonction Publique, d’augmenter la valeur du point d’indice après l’élection présidentielle et les élections législatives, alors que cela fait des mois que les prix à la consommation et l’inflation augmentent (4,5 % depuis un an selon l’INSEE à la date du 31 mars 2022).

FO n’accepte pas que les personnels soient sous payés, que les AED et les AESH soient rémunérés au-dessous du SMIC, que les futurs professeurs, CPE, PSYEN, maintenant recrutés à bac +5 soient payés seulement 10 % au-dessus du SMIC. Nous n’acceptons pas que les primes instaurées par le Grenelle de Blanquer, les 15 € de PSC ou l’augmentation de 10 % des indemnités kilométriques (+3 centimes du km) passent pour une revalorisation. Nous n’acceptons plus que l’on nous dise, « il faut travailler plus pour gagner plus », alors qu’en même temps la spéculation sur les carburants pénalise les collègues affectés loin de chez eux et sur de multiples compléments de service. C’est à partir de nos salaires qu’est calculée notre retraite.

C’est pourquoi FO exige
– une augmentation de 22,68 % de la valeur du point d’indice et 183 euros tout de suite comme pour les personnels de santé,
– l’augmentation des ISSR à hauteur de l’augmentation des prix des carburants,
– l’abrogation de PPCR qui a allongé les carrières et qui institue la concurrence entre les personnels.