Lundi 12 octobre 2020
Intervention du SN du SNFOLC à Poitiers
Nous sommes ici rassemblés devant le rectorat de Poitiers pour exiger l’arrêt immédiat des poursuites, des sanctions et des procédures disciplinaires à l’encontre de nos quatre collègues du lycées Desfontaines de Melle et de l’ensemble des personnels inquiétés pour leur mobilisation.
Nos 4 collègues du lycée de Melle passent en commission de discipline à partir d’aujourd’hui
Au moment même où le ministre vient de publier son calendrier devant achever de liquider le baccalauréat grâce au contrôle continu
Avec ce nouveau calendrier, ce sera E3C sans interruption à partir de janvier
Il n’y a pas de hasard du calendrier, il y a la volonté acharnée du gouvernement de liquider le baccalauréat et de faire taire toute opposition à sa politique de régression.
Pour cela, il ne recule devant rien : 40 gendarmes mobilisés à Melle pour le passage des épreuves, et partout en France l’intervention des forces de l’ordre à l’intérieur des lycées, les gardes à vue de professeurs et d’élèves !
Pour faire taire les revendications, ils veulent nous faire taire !
A Poitiers, le rectorat avance des chefs d’inculpation tels qu’« incitation à l’émeute ». Le SNFOLC et la FNEC FP-FO se sont adressés à plusieurs reprises au ministre pour que toutes les sanctions soient levées. Le ministre a la possibilité et le pouvoir de faire lever toute sanction. S’il ne le fait pas c’est qu’il a fait le choix de l’intimidation et de la répression.
Il entend gouverner par la terreur car il veut continuer à imposer sa réforme du lycée dont nous constatons à la rentrée qu’elle est insupportable pour tous élèves comme enseignants, qu’elle est une régression sans précédent et plus inégalitaire que jamais.
Mais ils ne pourront pas faire taire les milliers de professeurs, d’élèves et de parents qui se sont mobilisés depuis janvier contre les E3C.
Partout, et pas seulement dans les Deux-Sèvres et à Poitiers les personnels, avec leurs syndicats, adressent motions et pétitions à la rectrice de Poitiers et au ministre.
Partout en France dans les collèges et les lycées se tiennent des Assemblées générale et des heures d’information syndicale . Des prises de position y sont adoptées afin de réaffirmer leur opposition à cette répression et revendiquer l’arrêt des procédures engagées contre les collègues de Melle. Ils appellent à se joindre aux rassemblements prévus le 12, par exemple, à Lyon
Mais aussi à Paris, à Toulon, à Rouen, le 14 octobre avec les autres organisations syndicales
Les délégations et rassemblements se multiplient pour les revendications : contre la répression, contre les suppressions de postes, pour l’augmentation des salaires, pour la défense de leur statut, contre les effectifs pléthoriques, contre la réforme du lycée et du bac, contre le nouveau calendrier des épreuves, contre la suppression de la prime ZEP en lycée.
Alors oui le gouvernement a de bonnes raisons de s’inquiéter de la détermination des personnels à faire aboutir leurs revendications.
Le gouvernement ne nous fera pas taire. Nous voulons la satisfaction de toutes nos revendications !
Nous pouvons gagner ! Nous pouvons les faire reculer !