Communiqué du 31 mars 2020
Les Remerciements du ministre : – 440 postes !
Jean-Michel Blanquer déclare sur TF1 le 27 mars : « Il ne doit pas y avoir de querelle avec quiconque sur la préparation de cette rentrée ». Dans ce cas, Monsieur le Ministre, les 440 suppressions de postes et les fermetures de classe programmées doivent être annulées !
Le 27 mars, Sibeth Ndiaye laisse échapper le fond de sa pensée concernant le fait que selon elle, du fait de la fermeture des établissements les enseignants ne travaillent pas.
Quelques heures après, le Ministre Blanquer, déclare au journal télévisé de 13 heures de TF1 qu’il « ne doit pas y avoir de querelle avec quiconque sur la préparation de cette rentrée ».
Une heure après, il envoie à toute la profession une vidéo dans laquelle il « remercie » les personnels pour leur travail et finit par ajouter : « […] nous savons nous dépasser et montrer une forme de résilience […] ». Pas un mot dans son propos concernant la rentrée de septembre !
Rentrée 2020 : le Ministre maintient la suppression de 440 postes dans le second degré malgré l’augmentation du nombre d’élèves.
Le SNFOLC, avec sa fédération nationale, demande l’annulation des suppressions de postes et des fermetures de classes programmées à la rentrée !
Dans l’académie de Grenoble où 63 postes sont supprimés, la FNEC-FP-FO continue d’« exiger l’annulation de toutes les suppressions d’heures et de postes et la création des heures et postes nécessaires. ».
Dans l’académie de Rouen, 129 postes seront supprimés, avec 67 collègues en mesure de carte scolaire, qui perdent leur poste et devront être réaffectés dans des conditions très dégradées.
Dans l’académie de Dijon, 150 postes sont supprimés pour la rentrée. La FNEC-FP FO, qui a refusé de siéger en comité technique académique, a fait savoir qu’elle demandait « l’annulation des suppressions de postes, dans l’Éducation comme dans toute les Fonctions Publiques, conformément à la demande faite au premier ministre le 17 mars par FO, la CGT, la FSU et SUD. »
Dans les Bouches-du-Rhône, la DHG départementale pour les collèges a été rejetée par les fédérations FO, FSU, UNSA, CGT. FO et CGT ont demandé ensemble le « maintien de tous les postes et la création de tous les postes correspondant aux besoins réels des établissements afin d’améliorer les conditions de travail des collègues et des élèves. »
Les remerciements du ministre, c’est la confirmation des mesures de cartes scolaires ! Pour le SNFOLC, c’est une insulte à la profession !
Dans les académies, les rectorats maintiennent les suppressions de postes des collègues ! Pire, des courriers informant les collègues de la suppression de leur poste et de la mesure de carte scolaire, sont envoyés pendant la période de confinement, et avant même la tenue des comités techniques !
Pour le SNFOLC et sa fédération nationale, tous les Comités Techniques doivent être reportés
En Haute-Loire, concernant le maintien d’un CTSD sur l’organisation de la rentrée, dans un courrier commun, FO, FSU et UNSA écrivent ensemble à la DASEN : « nous vous indiquons que les organisations syndicales ne siégeront pas à cette instance que nous considérons comme irrégulière et que les décisions prises en conséquence n’auraient pas de valeur réglementaire. ».
La FNEC-FP FO a demandé au Ministre Blanquer, dans son courrier du 27 mars, « le report des CTSD et des CTA actuellement programmés dans les départements et les académies afin qu’ils aient lieu après la crise sanitaire » ainsi que « l’annulation de toutes les suppressions de postes […] et des créations de postes en urgence d’enseignants, CPE, personnels de laboratoire ».
Pour le SNFOLC, l’urgence est de mettre un terme à cette mécanique de destruction. Les DASEN, les Recteurs et le Ministre doivent cesser ce déni de réalité. L’urgence est d’annuler les suppressions de postes et les fermetures de classes programmées à la rentrée. L’urgence est de se consacrer à la protection et au dépistage des personnels, à commencer par les enseignants volontaires pour accueillir les enfants de soignants.
Le ministre doit répondre à la FNEC-FP FO. Recteurs et DASEN doivent satisfaire les revendications du SNFOLC.