Communiqué du 12 mars 2020

E3C et comité de suivi de la réforme du baccalauréat
Le ministre ne répond pas aux revendications

Retrait des E3C !

Le comité de suivi a rendu ses préconisations le 11 mars, le ministre Blanquer a précisé ses intentions le 12 mars. Pour rappel, le SNFOLC ne participe pas à ce comité de suivi considérant qu’il n’est pas possible de se battre contre une réforme rejetée et dans le même temps discuter de ses modalités d’application.

Recul du ministre, vraiment ?
A la lecture des déclarations des uns et des autres, tout le monde serait content des propositions du comité de suivi, des premières déclarations du ministre, véritable recul pour certains. Le ministre, sur France Info précise que le comité de suivi est fait pour ajuster les E3C. Première proposition du comité de suivi retenue : étendre le calendrier de la deuxième session d’E3C jusqu’à fin juin. Le ministre retient cette proposition avec un calendrier élargi pour assurer aux élèves une « durée d’apprentissage suffisante ». Le principe des E3C demeure. En élargissant le calendrier, le ministre souhaite aussi rendre invisible la mobilisation des personnels et des élèves, chacun dans son coin et ainsi on parlera moins des E3C. Le baccalauréat Blanquer déclinable par lycée, par classe demeure. Deuxième proposition du comité de suivi retenue par Blanquer : « ouvrir la banque nationale de sujets » qui devient publique. Le ministre affiche sa totale satisfaction « les élèves pourront travailler plus ». La banque nationale des sujets est maintenue : le choix se fera encore localement dans des conditions identiques à celles de 2020.
Satisfaction des revendications ? Pas du tout !
Depuis le 20 janvier, partout la résistance contre la réforme du baccalauréat et les E3C s’est organisée. Le ministre y a répondu par les sanctions, les menaces des élèves et des professeurs. Nulle trace de cette répression intolérable dans les propositions du comité de suivi. La répression n’auraitelle donc pas existé ? Les faits prouvent le contraire : c’est la première fois que les professeurs et lycéens passent des épreuves avec les forces de l’ordre dans et devant les établissements.
Les enseignants ne veulent pas d’un calendrier élargi, d’une banque nationale de sujets qui entérine les E3C. Ces décisions, le ministre le dit lui-même, sont prises dans le cadre du principe du nouveau baccalauréat et du contrôle continu qui est « positif pour tous les élèves ». Quant au dispositif Santorinde correction des copies, « on continue, c’est une innovation intéressante, pour la première fois les élèves pourront voir leur copies corrigées sur un écran ». (France Info, le 12 mars)
Se réunir pour décider
La mobilisation contre les E3C a démontré le rejet total de la réforme du baccalauréat. Les revendications exprimées par des dizaines de personnels demeurent. Dans une situation où le le gouvernement, ni Blanquer ne veulent rien entendre, le SNFOLC appelle les personnels à se réunir pour réaffirmer leurs revendications, exiger le retrait du baccalauréat Blanquer, des E3C, le retour à un baccalauréat national, premier grade universitaire, avec ses épreuves nationales, ponctuelles et anonymes, l’arrêt de la répression, de la criminalisation de l’action syndicale, des menaces, la levée de toutes les sanctions. Décidons, organisons-nous, dans la continuité de la mobilisation depuis le 5 décembre, pour gagner le retrait de la réforme des retraites et des contre-réformes.
FNEC