Communiqué SNFOLC du 28/11/19
Assemblées générales pour décider : grève à compter du 5 décembre
Face à la réforme de retraite universelle par points, quelles que soient les déclarations du Premier ministre, le 27 novembre, déclarant « brutalité, non », « universalité oui », les salariés ne sont pas dupes. L’objectif de cette réforme est connu : faire baisser pour tous le montant de la retraite. Alors face à la fronde qui éclate, les initiateurs de cette réforme souhaitent que les salariés du privé et du public s’opposent, que les différents métiers négocient les uns après les autres. Car l’intention du gouvernement et du Président de la République est toujours la même : « nous ne transigerons pas sur l’objectif » car comme le dit lui-même E. Philippe, il est « plus que jamais déterminé à construire ce système universel de retraite ».
Le SNFOLC avec sa fédération, la FNEC FP-FO, sa confédération FO, maintient sa position : c’est tout le projet qui doit être retiré ! Non, on ne va pas aller discuter avec le ministre de l’Education nationale des réglages de la réforme, d’hypothétiques primes sachant que dans le budget 2020, les salaires sont encore bloqués. Non, on ne va pas aller discuter de primes pour changer nos missions, augmenter notre temps de travail et réduire nos vacances. Ils voudraient des négocions régime de retraite par régime de retraite. Mais la réforme prévue, c’est tous perdants, dans le public comme dans le privé. Brutalité ou pas, ce sont bien tous les régimes existants dont le code des pensions pour les fonctionnaires d’Etat qui sont en ligne de mire. Pour les personnels des lycées et collèges, les fonctionnaires d’Etat, ce serait la fin de la garantie d’une pension calculée sur la base des 6 derniers mois de traitement. Pour tous, contractuels, AESH, professeurs, CPE, le régime universel par points, c’est la possibilité donnée au gouvernement de décider chaque année de baisser la valeur des retraites en baissant la valeur du point ! Tous les salariés seraient perdants.
Reconduire le 6 pour gagner Les journées d’action sans lendemain ont fait preuve de leur inefficacité. Tous les personnels en ont fait des dizaines. Pour le SNFOLC, c’est bien par un mouvement massif public-privé que nous ferons reculer le gouvernement. Partout, la résistance s’organise, dans tous les secteurs, la grève reconduite se prépare à partir du 5 décembre : à la RATP, à la SNCF, Air France, dans les hôpitaux, l’énergie, etc. Mais aussi dans les écoles, des centaines et des centaines ont d’ores et déjà annoncé qu’elles seraient fermées,
dans les collèges et les lycées. Une fenêtre s’ouvre pour gagner disent les personnels qui discutent dans les AG du 6.
Alors, les personnels s’organisent, décident d’ores et déjà de la reconduction de la grève le 6. Des comités de grève, de préparation à la grève, des caisses de grève se mettent en place, des lettres aux parents, eux aussi perdants avec la réforme, sont distribuées. Les personnels se réunissent avec les personnels territoriaux, les administratifs, la vie scolaire. Des tournées dans les autres établissements, les écoles, se poursuivent. Des cantines, des internats seront fermés les 5 et 6. Des assemblées de grévistes sont prévues dans les jours qui viennent pour amplifier la mobilisation. Des salariés d’autres secteurs participent aux AG des enseignants. C’est bien la grève interprofessionnelle qui se prépare à compter du 5 décembre. C’est en ce sens que la confédération FO a déposé un préavis de grève interprofessionnelle à compter du 5. La grève reconduite avec l’abandon de la réforme de la retraite par points, c’est la possibilité de barrer la route à toutes les contre-réformes que nous subissons.
♦ AG pour décider et reconduire la grève à compter du 5 décembre.
♦ Retrait du projet Macron-Delevoye sur les retraites.
♦ Maintien des 42 régimes de retraites existants dont le code des pensions.
♦ Abrogation de toutes les contre-réformes.